L’Ukraine ne se contente plus de manier les armes… elle envisage aussi de dégainer les charmes. En pleine guerre contre la Russie, le Parlement ukrainien pourrait bientôt légaliser la pornographie.
Objectif assumé : encaisser des taxes bien juteuses pour financer l’effort de guerre. Une idée chaude comme la braise, qui fait déjà beaucoup transpirer les conservateurs.
Ce n’est pas une blague ni un fantasme sorti d’un mauvais film érotique soviétique. Aujourd’hui encore, tourner une sextape ou posséder un magazine coquin en Ukraine peut vous valoir trois à cinq ans de prison. Héritage d’un Code pénal soviétique toujours en vigueur. Mais le gouvernement, lui, semble prêt à mettre à poil les vieux tabous pour mieux rhabiller ses finances.
Le projet de loi vise à légaliser la production et la diffusion de contenus X. Et ce n’est pas une lubie passagère : la commission parlementaire a déjà dit oui. Il ne reste qu’un vote à la Rada pour que la loi soit adoptée. Oui, les députés ukrainiens s’apprêtent à faire grimper la température… et les recettes fiscales.
On parle de cul, mais surtout de pognon. Car en réalité, l’État encaisse déjà des impôts sur le porno illégal, dans une hypocrisie bien huilée. En 2024, 1,6 million de dollars ont été récoltés auprès de 350 créateurs de contenus sur des plateformes comme OnlyFans. Des Ukrainiennes aux courbes patriotiques, qui exhibent fièrement plus que leur drapeau.
Selon le think tank BRDO, le potentiel fiscal pourrait dépasser les 12 millions de dollars par an. De quoi acheter quelques drones supplémentaires… ou offrir des uniformes plus moulants à la défense territoriale.
Dans ce scénario improbable, les créateurs de contenus X deviennent des soldats de l’ombre, avec des smartphones en guise de fusils et des sextoys pour lever les fonds. Si l’économie de guerre impose des sacrifices, ici on parle plutôt de positions… avantageuses. Le député Yaroslav Zhelezniak, qui porte le texte, n’y va pas par quatre chemins : « L’interdiction actuelle est hypocrite, autant tout légaliser et taxer. » En clair : autant prendre son pied que fermer les yeux.
Évidemment, tout le monde ne se frotte pas les mains. Certains dénoncent une dérive éthique. L’Église grince des dents, les conservateurs crient à la débandade morale, et quelques députés pudibonds jurent que jamais leurs mains ne se lèveront pour voter ce texte. Pourtant, face aux bombes, même les plus prudes commencent à se dire que le plaisir peut rapporter gros.
Ce n’est pas la première fois que Kyiv fait preuve d’imagination pour remplir ses caisses. NFT patriotiques, cryptomonnaies, dons via Telegram… Mais cette fois, le pays va droit au but : le X devient triple A pour les finances. Et avec des influenceuses qui cumulent plusieurs millions d’abonnés, l’Ukraine pourrait devenir le leader du “hard power” doux.
Le vote à la Rada pourrait intervenir rapidement. Il faudra 226 députés qui osent appuyer sur le bouton, sans trembler. Un vote sous tension, et sans lubrifiant politique. Mais les soutiens du projet sont confiants : entre deux batailles, l’idée d’un budget stimulé par les plaisirs charnels séduit de plus en plus.
C’est peut-être le scénario le plus inattendu du conflit : pendant que les soldats tiennent le front, les influenceuses tiennent la barre, à leur manière. La guerre se joue aussi dans les chambres, les studios et les webcams. Une révolution qui fait rimer fantasmes et patriotisme. En Ukraine, le corps ne se cache plus : il se montre, se monétise et… se mobilise.