Imaginez : entre deux réunions Teams et trois mails en retard, vous décrochez votre casque, quittez votre open-space, et filez dans une petite pièce discrète au fond du couloir. Non, ce n’est pas une salle de sieste, c’est mieux. Bienvenue dans la "masturbation room".
À Barcelone, Erika Lust, réalisatrice et cheffe d’entreprise dans le monde du cinéma érotique (féministe, s’il vous plaît), a décidé de casser les codes de la pause-café. Depuis 2022, ses salaraié·e·s bénéficient d’un privilège un peu particulier : une demi-heure chaque jour pour se faire du bien.
Oui, vous avez bien lu : 30 minutes pour se détendre en solo, sans rendez-vous, sans jugement, sans tabou. Une vraie parenthèse de plaisir dans la journée de travail. Objectif : soulager le stress, booster la créativité, et faire retomber la pression (au propre comme au figuré).
Dans les bureaux d’Erika Lust Films, on ne parle pas de "productivité" à coups de cafés serrés ou de micro-siestes chronométrées. Ici, on a compris que le plaisir n’est pas un luxe, mais une ressource. Et que parfois, pour libérer la tête, il faut d’abord écouter son corps.
L’idée a d’abord fait sourire, puis elle a séduit. Résultat : des cabines privées ont été installées, des sextoys fournis par des marques partenaires, et une ambiance décomplexée cultivée jour après jour. "Depuis, tout le monde est plus détendu. On travaille mieux, on s’écoute plus, et l’agressivité a fondu comme un glaçon sur une peau chaude", confie une employée dans un clin d’œil.
Si l’idée paraît audacieuse, voire impensable dans une entreprise lambda, elle repose pourtant sur des bases très sérieuses. De nombreuses études l’affirment : se masturber libère des hormones comme la dopamine ou l’endorphine, qui apaisent, rééquilibrent et donnent le sourire. Un orgasme, et hop, la journée semble tout de suite moins lourde.
Et puis entre nous… combien sont déjà passés à l’acte au bureau, en cachette, un jour de solitude ou de tension nerveuse ? Une étude récente montre qu’un salarié sur vingt aurait déjà franchi le cap. Alors autant le faire bien, dans de bonnes conditions. Pas entre deux photocopies.
Évidemment, tout le monde ne peut pas proposer ce genre de pause au travail. Mais le message d’Erika Lust va plus loin qu’un simple moment de plaisir : il parle de liberté, de respect des désirs, de lien au corps. Elle ose dire ce que beaucoup pensent tout bas : et si le bien-être sexuel avait enfin sa place dans le monde professionnel ?
Après pas sur que ce soit vraiment nécessaire de proposer une pause supplémentaire de ce type en France vu la bande de gros branleurs qu'on se tape déjà au boulot.