Une étude récente révèle qu’il faut en moyenne huit ans pour couper tous les liens émotionnels avec son ex. Et non, une nouvelle relation ne suffit pas toujours à effacer le passé… mais un nouveau partenaire sexuel, lui, pourrait bien faire bouger les lignes.
On a toutes et tous entendu cette règle plus ou moins arbitraire : il faudrait la moitié de la durée de la relation pour tourner la page. Pourtant, la réalité est bien plus nuancée.
Selon une étude publiée en mai 2024 dans la revue scientifique Social Psychological and Personality Science, il faut en moyenne 4,18 ans pour que le lien émotionnel avec un ex soit réduit de moitié… et jusqu’à 8 ans pour qu’il soit totalement rompu.
Ce lien émotionnel ne dépend pas seulement du temps qui passe. Il est aussi influencé par nos choix post-rupture, notre attachement à l’ex, et même notre personnalité.
On pourrait croire qu’un nouvel amour est le seul moyen d’aller mieux. Pourtant, la recherche montre que les sentiments pour un nouvel ou une nouvelle partenaire n'effacent pas magiquement ceux du passé. Les émotions coexistent, sans forcément se concurrencer.
En revanche, une alternative souvent sous-estimée mérite d’être évoquée : celle du nouveau sex friend. Une personne avec qui l’on partage une intimité physique, sans pression affective, peut jouer un rôle thérapeutique. Ce type de lien, lorsqu’il est librement consenti, sain et respectueux, peut aider à se réapproprier son corps, son désir, sa liberté.
Revivre du plaisir, sans enjeux amoureux, permet souvent de restaurer l’estime de soi. C’est une manière concrète de tourner la page, non pas en supprimant le passé, mais en réécrivant le présent avec une autre tonalité. La connexion physique, si elle est choisie avec discernement, agit comme une déprogrammation sensorielle de la relation précédente.
Vous continuez à suivre ses stories, à liker ses publications, voire à lui envoyer un message de temps en temps ? Mauvaise nouvelle : selon l’étude, le simple fait de garder un lien, même virtuel, entretient l’attachement. Et retarde considérablement le processus de guérison.
Au contraire, celles et ceux qui ont coupé les ponts (désabonnement des réseaux sociaux, suppression du numéro, pas de nouvelles communes) sont ceux qui se remettent le plus vite émotionnellement.
L’attachement émotionnel ne disparaît pas comme une ampoule qu’on éteint. Il est le résultat d’un conditionnement neurologique (dopamine, ocytocine, souvenirs associés), mais aussi d’une construction identitaire. On ne se défait pas facilement d’un amour avec qui on a partagé son quotidien, ses rêves, ses repères.
Certains profils sont d’ailleurs plus exposés : les personnes ayant un style d’attachement dit « anxieux », ou celles qui se sont investies très tôt dans la relation, mettent généralement plus de temps à se détacher.
Ce n’est pas parce que vous pensez encore à votre ex deux ans après la rupture que vous êtes "trop émotive" ou "pas assez forte". C’est normal. Et le temps qu’il vous faudra pour vraiment tourner la page dépend d’une multitude de facteurs personnels.
Mais si l’on devait retenir deux conseils essentiels, les voici : se protéger en coupant les liens est indispensable, et explorer une relation physique libérée de toute pression affective peut être un levier puissant. Un sex friend bienveillant, une parenthèse sensuelle sans jugement, peut aider à rééquilibrer les émotions. Pas besoin d’en faire un projet de vie : l’essentiel, c’est de reprendre le contrôle… sur soi-même.