Petite histoire du téléphone rose à travers la culture populaire

Si le téléphone rose a aujourd'hui quasiment disparu avec internet, il était très populaire il y a encore quelques années avant d'être remplacé par le minitel rose. D'une certaine façons d'ailleurs certains sites de rencontre animés par de fausses utilisatrices et autres webcam coquines continuent dans ses traces, mais c'est un tout autre sujet...

Le téléphone rose a donc toujours eu une réputation sulfureuse, puisqu'il permettait aux hommes (et parfois aussi aux femmes) de vivre des fantasmes purement virtuels de sexe par téléphone avec des inconnues et ainsi de faire marcher leur imaginaire.

L'histoire du téléphone rose dans la culture populaire

On retrouve beaucoup de références au téléphone rose dans les films, les chansons et plus généralement la culture populaire.

En 1985 c'est carrément le sujet de la chanson Sex over the phone des Village People (connus mondialement pour leur tube YMCA) même s'il s'agit ici d'un "téléphone rouge" et non rose :

6 ans plus tard le groupe Aerosmith met en scène une communication au téléphone rose dans le clip de sas chanson Sweet Emotion.

Sorti en 1991, le clip dévoilé une vieille obèse, mère d’un bébé, qui se fait passer pour une jeune femme sexy, pour faire rêver son correspondant :

On retrouve également le téléphone rose au centre du film Short Cuts de l’américain Robert Altman : une jeune femme, dénommée Jennifer Jason Leigh, s'y prostitue "à distance" en faisant payer ses services aux clients.
Pour ce faire, elle excite ses correspondants au téléphone avec des scénarios érotiques.

Kylie Minogue reprendra elle aussi à son tour l’image du téléphone rose pour sa chanson Confide in Me. Dans ce clip, elle tient le rôle d’une hôtesse de téléphone rose qui invite les téléspectateurs à la joindre au téléphone et à se confier à elle par la même occasion.

10 ans plus tard, le téléphone rose continue son petit bout de chemin, aussi bien dans le film américain de Spike Lee, intitulé Girl 6, que dans le film japonais Eat the Schoolgirl dans lequel un yakuza se lie avec une hôtesse de téléphone rose.

Les hôtesses de téléphone rose continuent de fasciner les gens, et les réalisateurs de films le traduisent bien.

Après les films et les clips musicaux, on retrouve aussi des traces du téléphones roses dans la bande dessinée IR$ : une relation sulfureuse s'y développe entre Gloria Paradise, hôtesse de téléphone rose et l’agent spécial Larry B. Max.

Et les évocations continuent dans des séries comme Friends (dans sa 7ème saison) ou des films comme Spun ou encore American Sexy Phone.

Si la culture populaire fantasme donc encore autour du téléphone rose, incitation à la débauche sans risque, il s'agit déjà d'une figure du passé. En effet à l'époque de Tinder et sextos via Snapchat le sexe par téléphone semble déjà être devenu une relique d'un autre temps...

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