Mec a croquer : rencontre avec thibault

Tout est parti de ce défi stupide, et puis finalement il n'a pas si mal répondu.
Quand je la relis, notre première conversation est plutôt marrante :

Thibault : non mais c normal aussi qu'ils (moi y compris) aient répondu
Thibault : la plupart des mecs rament pour avoir un ptit bout de mail quand même 🙂

On en vient à parler de l'offre et de la demande. Du fait que pour les filles c'est un peu le nouvel eldorado, plus de limite : en deux heures vous pouvez parler à plus de 100 personnes alors pourquoi se priver et surtout pourquoi ne pas devenir hyper-exigeante ?

Bref, notre première discussion se révèle être une analyse de nos rencontres, lui n'en a fait que peu et voit le site comme un truc marrant, complètement second degré. Dans un sens moi aussi mais, je crois encore qu'on peut trouver quelqu'un de sympa, pas avec qui je vais faire ma vie mais avec qui je vais faire un petit bout de chemin.

Mec A Croquer : rencontre avec Thibault, 29 ans auditeur en gestion (je ne sais plus trop)

Notre ton est plutôt sarcastique c'est assez amusant. De l'autodérision parce qu'au final on critique ce que nous sommes. Mais avec classe, on est un peu au dessus du lot quand même faut pas exagérer.

Les jours qui suivent j'attends qu'il se connecte, je suis un peu restée sur ma faim. Mais il n'est pas souvent là. Son indisponibilité me rend accroc. Je fais tout pour le garder, j’enchaîne la conversation pour le garder près de son écran et ça marche. On parle de tout de rien. J'adores son cynisme. Il se fout de tout, et ça me fait craquer.

J'ai la sensation qu'on se verra jamais vraiment, et que même si on se voyait, ça ne se passerait pas comme je voudrais que ça se passe. Il a le profil du mec indisponible. Le mec qui n'a besoin de personne. C'est surement pour ça que j'aime tant discuter avec lui.

Un Tramway nommé Désir ?

Le temps passe, vacances, on se rend compte qu'on est à une demi-heure l'un de l'autre à l'autre bout de la France. Douce coïncidence. On parle de rentrer par le même train, chose que je n'avais pas du tout prévue. Mais j'ai un peu envie de forcer le destin. Pendant qu'on était en dehors de Paris, on s'est pas mal rapproché. J'avais commencé à écrire et je lui avais fait lire des petits passages. Il avait été critique mais juste. Je le laissais rentrer dans ma vie. Parce que je savais pertinemment qu'il n'en avait un peu rien a faire.

Décidée à le rencontrer en vrai ce mec un peu hors du commun, j'ai pris mon billet de train. On avait convenu que je m’assiérais à sa place pour qu'on puisse se retrouver facilement. Je l'ai vu monter dans le train. Pas le mec beau a proprement parler, mais un charme fou. Je me retiens de sourire bêtement parce que je sais qu'il n'est pas du tout dans cet état d'esprit.

Mec A Croquer : rencontre avec Thibault, 29 ans auditeur en gestion (je ne sais plus trop)

On discutera deux bonnes heures. On se moquera du système. Un bon moment mais rien de fantasmagorique. Pourtant, je suis complètement sous le charme. Il me fait sourire, quand il m’avouera que sa tenue est un concours de circonstances, non la cravate et la chemise blanche ne m’étaient pas à proprement destinées, il connaissait mon petit faible et il s’en était rappelé. Je n’avais même pas fait attention mais qu’il en parle me fait sourire.
On regagne nos places respectives. Ca ne s’est pas si mal passé, mais malgré ça, j’ai une mauvaise impression, l’impression qu’il avait un peu envie de se débarrasser de moi. Lorsque je reçois un texto avant d'arriver à Paris où il me propose d'aller boire un verre, je suis contente finalement ce n’était qu’une fausse impression, il n’a pas passé un si mauvais moment. On boit un verre, on parle un peu plus de nos vraies vies. Et on se quitte sur un "on se reverra dans la semaine".

Finalement il ne me donnera plus de nouvelles les jours qui suivent, quand je prendrai les devant il me dira qu'il a trop de choses à faire. Je reste assez interrogative, il a du me prendre pour une conne, moi qui lui ressors le plan du patinage artistique dont on avait parlé. Ses mots : je ne peux rien faire pour New-York mais le patinage quand on rentre sur Paris si tu veux ?
Bon et bien tant pis, next je passe à autre chose.
Je garde un super souvenir de cette rencontre les bons moments même éphémères sont toujours bons à prendre.

Une vraie rencontre finalement

Bizarrement, je penserai toujours à lui de temps en temps, il m'arrive de prendre des nouvelles de temps à autre. Mais bien sur on n'aura plus jamais les discussion à bâtons rompus qu'on pouvait avoir à l'époque, mais on reste proche d'une certaine manière. Plus tard on s'ajoutera sur nos Facebook respectifs, suite à un petit message que je lui enverrai. Depuis on a toujours gardé plus ou moins contact. Des petits délires sur nos murs respectifs, un respect mutuel.

Tout ça prouve une chose : le rapport physique dans les relations humaines est bien loin d'être le plus fort des sentiments, et aussi superficiel puisse être ces sites de rencontres, on oublie trop souvent qu'on a des vraies personnes en face de nous et qu'on peut être parfois vraiment surpris !

Donne ton avis